samedi 1 septembre 2018

Alice, etc...

Une multitude des choses se sont passées depuis mon précédent "post" ; j'ai travaillé sur un tournage de série pour enfant, pour la première fois de ma vie.

Ce fut positif dans l'ensemble, mais je ne suis pas venu ici pour parler des choses agréables, plutôt de mes frustrations et O Dieu sait si j'ai du m'y frotter.
Qu'est-ce qui ne va pas chez moi sérieusement ?
Alice...Oh mon Dieu !
Alice.
Encore un non-épisode de ma non vie à inscrire dans les annales. Encore une couronne du roi des perdants pour sertir mon crâne cagneux.
La sempiternelle ritournelle "elle te plaît - tu lui plais -surtout ne bouge pas ne fais rien et agit de manière étrange et non naturelle dés qu'elle s'approche de toi."
J'ai trente-quatre, je n'a de cesse de me le répéter, comme une incantation, comme pour essayer d'intégrer cette information, mais mon cerveau s'y refuse. J' trente-quatre putain d'années et je suis encore tétanisé comme un adolescent boutonneux prépubère lorsque l'objet de son affection s'approche de lui à moins de dix mètres. 
C'est pathétique.
Vais-je finir par exploser ? Littéralement exploser, vaporiser les murs de ma personne ?
Après toutes les hantises que j'ai réussies à braver, je pensais que celle-ci s'évaporerait d'elle-même, comme un pansement qui se décollé sous la douche mais non, rien n'est changé, je suis encore moins courageux et avenant que jamais, encore plus timide et autiste.
Encore plus prostré et seul.
Un jour il sera trop tard, j'aurais gâché mon existence. Ce jour approche à grand pas. Pourquoi les choses ne s'arrangent pas d'elles-mêmes. Pourquoi suis-je de plus en plus con et de moins en moins serein ?
Je ne pensais sincèrement pas qu'il était possible d'être encore dans le même état psychologique à mon âge.
Y serai-je encore dans six ans, si je ne fais rien ? Ai-je vraiment envie de le savoir ?
J'ai envie de me déchausser l'âme.

jeudi 14 juin 2018

Combi-salopette marron.

Dans mon précédent article, à peine avoir fait part de mon attirance pour une flûtiste, je me justifie d'une accusation qui ne m'a pas été faite en expliquant que mon attirance pour elle n'a rien de malsain.

C'est quelque chose que je fais souvent, peut-être même systématiquement et que maintes personnes m'ont déjà fait remarquer.
Il me semble naturel et nécessaire de me justifier de ne pas être la version déviante de ce que je clame être, c'est une seconde "nature" chez moi.

Je n'arrive pas vraiment à déceler ce qui me pousse à faire cela. Un sentiment de culpabilité, probablement.

Sur une note plus légère, l'idée de raconter l'histoire de cet adolescent qui découvre que si son quotidien est infernal, c'est parce qu'il a été violé lors de son enfance, ce qui l'amène à partir en quête de la femme qui l'a prostitué (on ne sait pas encore les motivations derrière son acte l'argent pourrait être un prétexte, la haine de l'enfant et la perversion, la raison, la jalousie envers la mère de l'enfant que son mari regarde d'un oeil libidineux).

J'aimerais explorer le désir naissant de l'enfant qui, délaissé, est dans un premier temps ravi de l'attention qu'on lui porte. On le verra lors d'un passage où, manipulatrice, elle profitera de son désarroi d'enfant invisible pour obtenir sa confiance (elle l'assoit sur ses genoux, caresse ses cheveux et lui explique qu'un ami à elle va venir l'ausculter pour ses problèmes de maux de ventre (il se plaint tout le temps d'avoir mal au ventre) mais qu'il ne doit pas en parler à sa mère.

Il faudra qu'il tue les deux, à l'arme blanche. Il plantera un couteau dans le ventre de l'homme et l'ouvrira en deux.
Puis s'ensuivra une longue bataille psychologique avec la femme, qui tentera de le convaincre de s'arrêter là.
Il finira par la violer mais elle le tuera en s'asseyant sur son visage au cours d'un épique ébat sexuel/combat à mort.

Soyons fous !


samedi 9 juin 2018

Là où qu'y a d'la peur y'a du plaisir.

Va dire ça à un enfant avec un revolver sur la tempe et à qui on dit "soit tu violes ta mère soit je te bute".
Mais loin de moi ces problèmes là, car comme l'eut dit un jour un gros con, " je vais pas m'excuser d'être né du bon côté de la barrière".

Aujourd'hui j'adresse ma frustration, la convoitise.
Je regardais cette vidéo d'un concert de Christian Scott (100 % recommandé à moi-même, si un jour je deviens amnésique et par quelque hasard retombe sur ces lignes) et il joue avec cette flûtiste qui s'appelle Samora Pinderhughes et qui est magnifique. Elle est belle, tout est beau en elle. Tout, alors j'épargne la longue description.
Je ne suis pas obsédé par elle, comme un adolescent.
Je ne passe pas heures et heures à regarder toutes les vidéos dans lesquelles elle apparaît. Je n'ai pas de dossier avec des photos d'elles. Je ne sais ni d'où elle vient ni où elle va. Je suis assez lucide quant à cette fascination. Samora Pinderhughes est une jeune américaine, elle a grandi dans une famille de musiciens, probablement (son frère est le pianiste du groupe) elle a ses démons elle aussi, elle a probablement du lutter contre le manque de confiance en elle. Elle fait son truc, sans trop y réfléchir mais en y insufflant de la passion.

J'aimerais juste comprendre ce sentiment qui me prend à l'estomac lorsque je la vois.
Cette jalousie et cette frustration. Cette envie d'avoir une vie comparable à l'idée que je me fais de la sienne. De la musique, de l'indolence, de la souffrance au service de la création.

Cette frustration de ne pas avoir grandi dans une famille de musiciens ou même de mélomanes, couplée à cette idéalisation surannée du musicien. J'ai l'impression que je ne serai jamais un "vrai musicien", que je suis illégitime. Que je ne tiendrai pas la pression, que je ferai des "pains" en concert ou tout simplement que je serai incapable d'insuffler de la magie et que tout ne sera qu'un enchaînement pénible de notes.

Plus j'y réfléchis (et c'est probablement là mon erreur, de réfléchir au lieu d'agir). Plus je me rends compte que la musique m'intimide. Je n'arrive pas à répondre à cette question.
Aimerais-je vraiment être musicien ?
Pour le moment, faire de la musique me fait peur, à un tel point qu'il est désagréable d'en faire.
J'ai l'impression d'être incapable de produire quoi que ce soit de musical. Quoi que ce soit qui me plaise.
SI je m'obstine à pratiquer, arriverai-je un jour à outrepasser ce sentiment désagréable qui fait se contracter toute ma personne dès que je commence à faire de la guitare ?
Ce débat est inepte.
La musique à quelque chose de plus physique, organique et sensoriel que la littérature- bien que d'autre pourraient dire le contraire et n'auraient pas tort - et c'est celà qui m'effraie le plus, probablement.
La sensualité de la musique.  La scène qui te met à nu.

Peut-être que finalement j'aime la musique et c'est tout.
Peut-être que que mon amour pour la musique et mon désir d'être reconnu, ainsi qu'une fascination pour les "sex, drugs and rock'n'roll" me laissent croire, à tort, que j'aimerais être musicien.

Argh, tout est encore plus flou qu'avant.





jeudi 31 mai 2018

Hermaphrodéthique, hermaphrodisiaque.

Hermaphrodéthique : Personne dont l'éthique est malléable, variable en fonction  de l'image qu'il a envie de renvoyer de sa personne. 

Hermaphrodisiaque : Personne dont tout individu, chose, sensation, orientation des astres, soupir, heure de la journée, miaulement et celà quel que soit son genre ou son nombre , peut attiser les ardeurs sexuelles. 

Hermaphro-américain : self-explanatory

Trêve de billevesées à compter d'aujourd'hui je m'impose une discipline de fer.
Je remplace la masturbation par le jus de carotte, l'herbe par les abdos-fessiers, la haine et la frustration par  l'opportunisme. le Coca-cola par du sexe.
Finies les âneries, finies les vacances, finies les flâneries, graissage-vidange.
A compter de ce déliceusement moite Mercredi, je suis un nouveau moi, un moi meilleur et compétitif.

Haha.

Non sans déconner, je vais me jeter du haut d'une falaise, quand j'en aurai trouvé une assez belle.

mardi 10 avril 2018

Pour ton oeil gauche, RandyTaylor69.

Je pourrais écrire un livre, malheureusement il n'est rien de mes semblables que j'aie envie de dépeindre, ni leurs mauvais travers ni les bons.
Puis je suis fainéant à en mourir, vraiment. Une tortue, une limace, de la verveine et de l'indolence. Des prélassements dans son lit jusqu'à des heures pas permises.
Je pense me suicider bientôt. Jusqu'à présent j'évoquais la tristesse qu'éprouverait ma soeur pour ne pas passer à l'acte, mais sa vie est la sienne et ma vie est la mienne.
Il me parait absurde de continuer à vivre dans l'anxiété et la peine, de toute façon je n'accomplirai jamais rien de ma vie, outre ces bribes de pensées couchées sur la toile digitale qui seront immédiatement oblitérées par le temps.
Puis ma frustration est trop immense.
J'ai entendu dire que j'étais supposé remplir un quelconque rôle, en tant qu'être humain. Jouer mon rôle dans la société. Le problème est que ce qui me tient à coeur est vu comme de la fantaisie par la plupart. Ce qui a de l'importance à mes yeux, n'est qu'ineptie à ceux de autres. J'ai reformulé deux fois la même chose.
Quel rôle ai-je à jouer, celui d'un saltimbanque ? Celui d'un adulescent plein d'esprit ? Celui d'un loup solitaire ? Celui d'un barista ? Celui d'un putain de dépressif ? Celui d'un homme sensible et bienveillant, un oreille et une épaule pour les âmes démunies ?
Je n'ai pas envie de jouer de rôle, le êtres humains me dégoutent et je n'ai rien à faire d'eux, ils sont abjects et translucides, des ectoplasmes lovecraftiens dont l'omniscience intemporelle a été remplacé par un systéme binaire de mensonge à soi-même et d'avancement vers le néant.
Il détruisent, polluent, violent, invoque des Dieux de pacotille, de valeurs, des traditions ou la nature humaine pour justifier leurs atroces actions.
J'ai pensé moi aussi à tuer, égorger deux-trois bourgeois avant de me faire la malle sur le Styx, juste pour la beauté - à mes yeux et à mes yeux seuls - du geste. Surement pas pour le message, nique les messages.
Même les gens que j'aime finissent, sans raison, par m'ennuyer et me dégoûter.

Peut-être devrais-je épiloguer aujourd'hui.
Pour synthétiser, il y a le principe de plaisir, dont je ne suis jamais sorti et dont il n'est, de ce fait pas nécessaire de parler.
Puis il y a le principe de réalité, vers lequel j'étais supposé faire une transition entre mes vingt et trente ans.
Ce principe consiste à ne plus chercher un plaisir immédiat (jeux vidéos, sucre, masturbation, herbe) mais un plaisir qui se construit sur le temps ( dans mon cas : écriture de roman ou de chansons, amour, capital, reprise tardive des études et révélation d'un potentiel trop longtemps enfoui, découverte des bienfaits de l'exercice physique, correction de l'alimentation, ennui).

Tout cela m'ennuie fortement. J'aime écrire, mais dès l'instant où je me mets à écrire "quelque chose", le petit casse-couilles tapi en moi vient me poser mille questions stupides que mettent un frein (une écluse) à tout flux de création.
Il débarque avec sa gueule chafouine, comme un sociopathe qui au milieu de personnes en larmes va émettre un "Bon ! Alors ?". "Alors rien connard, on est juste tristes là, laisse nous être tristes".
Ce petit connard remet tout en question, non pas parce qu'il se pose réellement des questions mais parce qu'il ne sait faire que ça, parce qu'il n'a vu que ça et parce que c'est comme ça que lui, a été élevé. Dans la réticence.
Et ce connard je peux le faire taire, mais il n'a pas besoin de s'exprimer poue me couper l'herbe sous le pied, il fait partie intégrante de moi et son silence vaut milles mots.

J'ai comme la senation d'avoir des comptes à régler avec d'autres personnes.

Ce connard n'est peut-être pas moi, en y réflechissant.




mercredi 21 mars 2018

A quand les crocodiles ?

Rien de particulier à dire, juste un sorte de "mémo" pour me rappeler que les jeux vidéos occupent une place prédominante dans ma vie.Que cette place pourrait être comblée par la littérature, la musique et le sexe car comme l'eut dit Montherlant après une brève incursion dans le monde des illustrateurs : "Tout ce qui n'est pas littérature et plaisir n'est que perte de temps".
Que dire du vidéoludisme, la quintessence de la perte de temps. Non seulement il y passe plus vite, mais l'expérance de vie également s'y raccourcit, assis des heures durant dans une position inconfortable, une inanité presque totale - qui apparemment favoriserait les attaques cardio-vasculaires - et si absorbé qu'on en arrive à renier ses besoins naturels.

Je n'arrive pas à mettre le doigt sur ce qui m'y plait tant. Ou peut-être que rien ne me plait et que les jeux vidéos sont la seule chose acceptable que j'ai trouvée, je ne sais pas.

Ce que j'aimerai comprendre est la nature de mon ressenti lorsque j'essaie d'écrire ou de faire de la musique.
Ce sentiment très désagréable, cette gêne, cet agacement permanent. Ce sentiment que quoi qu'il se passe je n'arriverai pas à terminer. Même en supposant que je m'acharne à finir, mon produit sera nul, amateur et ne sera vu par les autres que comme tel.
Ce qui est important n'est pas la destination mais le voyage, donc à quoi bon se déplacer si le voyage est désagréable. En supposant que j'arrive à devenir productif, ayant bravé tous mes démons, commencerai-je enfin à prendre du plaisir ?

J'ai de plus en plus le sentiment que toutes ces frustrations sont d'ordre sexuel, et que la cause en est un événement qui se serait déroulé lors de mon enfance.
La preuve est que j'avais beaucoup moins de mal à créer lorsque j'étais en couple (n'ai-je pas intégré les wood mc's juste après avoir perdu ma virginité ?)
N'étais-je pas, à cette époque, obnubilé par l'enfance et n'avais-je pas des "flashbacks" de celle-ci ?

Note du 09/06/2018 : Il y a quelques jours, j'ai entrepris d'écrire l'histoire d'un jeune homme qui apprend qu'il a été violé quand il était enfant. Cette histoire est en réalité une relecture de ma propre enfance, vue par l'oeil le plus sombre et pessimiste du monde, une extrapolation morbide. En faisant des recherches sur la condition psychologique des enfants victimes d'abus sexuels, j'ai noté quelques similitudes avec ma propre histoire (cf. les crises d'angoisses au moment du premier acte sexuel).

Me recherches d'alors ne m'ont pas vraiment aidé à savoir si j'ai réellement été victime d'attouchements, dans la mesure ou les traumas sont différents chez chacun et que leur origine peut également avoir d'autres sources.

Mes parents ne m'ont jamais démontré leur affection, mes grands-parents m'ont négligé au point de ne pas venir me voir à ma naissance alors qu'ils habitaient à 400 mètres de la clinique, couplé au fait que j'ai failli mourir à la naissance. J'ai également souffert de la méchanceté et la stupidité de mes institutrices.
Il est fort probable que mon manque de confiance en moi provienne de ces facteurs-ci
Disons que les raisons sont plausibles et paraissent suffisantes (en réalité non, elles paraissent insuffisantes, il parait peu croyable qu'avec mon tempérament je n'ai réussi à enfumer la tanière des ces démons-ci)
Cela dit j'ai le sentiment qu'il y a autre chose, quelque chose d'intimement lié à mon corps et au développement de ma sexualité qui a été bafoué, quelque chose d'enfoui et dont malgré mes efforts je n'arrive à me souvenir.

Quelque chose s'est passé là-bas, rue de chasseurs, dans l'un de ces HLM, quelque chose d'humiliant, dans une pièce sombre et en plein après-midi, orchestré par des adultes.
Une chose que je n'aurais pas du voir peut-être. Une chose qui a affecté mon estomac. Une chose liée à la digestion. Une chose qui m'aurait procuré du plaisir et de la douleur en même temps. Quelque chose qui aurait fait naître en moi un sentiment terrible de culpabilité.





vendredi 9 mars 2018

Mercredi

Mon fils. Suicide total. Mercredi.
la seule solution pour me sortir de ma triste situation est de sortir de chez moi, malgré le froid et l'hostilité des dehors.
Tenter pour la ènième fois de prendre ma vie en main - moi qui n'arrive pas à même à changer mon correcteur orthographique de l'anglais au français - et de passer de longs mois à trimer entre un travail pour lequel je n'ai que mépris et aversion (par "un travail" j'entends "des collègues" ).
Passer de longs mois avec cet oesophage calamiteux, ces angoisses et ces cauchemars. Passer de longs mois avec l'éventualité d'un matin, ne pas trouver la force de me lever et tout abandonner une fois de plus.
Tout serait plus simple avec une fille ( je ne dois pas dire "fille", mais "femme") avec une femme à mes côtés.
La seule chose qui me fasse réellement douter est moi-même, je sais à quel point mon cerveau peut me jouer des tours. Mon cerveau peu décider du jour au lendemain que rien ne vaut la peine d'être vécu, en convaincre mon corps et mon âme pendant qu'elles ont le dos tourné, en chien de fusil et les fesses proéminentes, faisant la cour à Morphée (un peu de poésie à la végétaline n'a jamais tué personne).